Youjin JUNG
Clarinettiste

Youjin a reçu une bourse pour acheter sa clarinette.

Quel est votre parcours artistique ?
J'ai commencé à jouer de la musique à l'âge de 6 ans à Séoul, en Corée. D’abord le piano et ensuite la flûte. A l'âge de 9 ans, j'ai commencé à souffler dans une clarinette. Après deux ans passés à l’école primaire à Vancouver, au Canada, à jouer au golf et de la clarinette, j'ai décidé de retourner à Séoul pour me spécialiser dans cet instrument. Après 10 ans d'études dans diverses écoles de musique à Séoul, tout en étudiant à la Seoul National University, je suis venue à Paris pour un concours de musique et je suis tombé amoureuse de la musique du clarinettiste Philippe Berrod, qui interprétait le Quintette de Brahms. Deux ans après, en 2016, j'ai eu la chance de devenir son élève en entrant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Cinq ans d'études de clarinette au cours desquelles j’ai également découvert la clarinette basse (une octave plus basse que la clarinette traditionnelle) pendant le confinement. Avec la joie de jouer de cet instrument, et l’aide précieuse de mon professeur Alain Billard, j'étudie le Master de clarinette basse depuis 2021. En parallèle, j'occupe le poste de 1ère clarinette à l'Orchestre des Lauréats du CNSMDP avec un large répertoire allant du classique au contemporain.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre profession ?
La musique est très liée à notre vie, à nos émotions, à la rencontre de nouvelles personnes, au partage... il semble important d'être connecté aux autres pour que notre musique atteigne le cœur de l'autre, pour donner de l'énergie, du bonheur, des moyens de guérison, mais aussi de la mélancolie.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J'adore jouer au sein d’un orchestre. Ce serait génial de toujours faire partie d'un orchestre, de partager des moments musicaux et de vie, n’importe où dans le monde. Mon rêve deviendrait réalité si je peux aider d'autres jeunes musiciens qui n'ont pas pu apprendre la musique ou jouer de leur instrument de prédilection.

 

Interview réalisée en 2022
Photographie : Julie Glassberg