Thomas RICART
Chanteur Lyrique

Thomas a reçu une bourse pour financer ses études au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris.

Quel est votre parcours artistique ?
J’ai découvert la musique très jeune en prenant des cours de violon au conservatoire du 17e arrondissement de Paris. À 10 ans,  j’ai intégré la maîtrise Saint Louis de Gonzague sous la direction de Rémi Gousseau. C’est là que j’ai pu, quotidiennement, découvrir les grandes œuvres du répertoire choral, puis participer à des festivals, des opéras et chanter mes premiers solos. J’ai pris mes premiers cours de chant avec la cantatrice Hanna Schaer en 2007. En parallèle de mes études à l’ESSEC, j’ai suivi l’enseignement d’Elsa Maurus (conservatoire du 9e) et de Gérard Noizet. Je suis actuellement étudiant au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe de Chantal Mathias. Pour la rentrée 2016-2017, je remercie la fondation Porosus de me permettre de me consacrer entièrement à ma passion : le chant.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Le métier de chanteur lyrique est un métier en pleine mutation, d’une part à cause de la concurrence croissante que connaissent les chanteurs, et d’autre part grâce aux évolutions sociales, culturelles et technologiques que connaît le monde de l’opéra. Les salles sont de plus en plus grandes, les orchestres jouent de plus en plus fort et les représentations s’enchaînent de plus en plus vite : il fallait plus d’un mois, il y a cinquante ans, pour traverser l’Atlantique, maintenant quelques heures suffisent. Cependant si ces mutations peuvent être difficiles à supporter, en particulier pour de jeunes chanteurs, elles s’accompagnent également d’une augmentation croissante du public qui peut, par exemple, assister à des représentations au cinéma. L’ouverture à des pays où la culture lyrique est encore peu présente, notamment en Asie, est aussi une véritable opportunité. Par ailleurs, en tant que chanteurs français, nous avons un avantage, comparativement à certains, sur notre magnifique répertoire que nous défendons et j’aimerais pouvoir y consacrer une partie importante de ma carrière.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Dans 5 ans, je me vois chanter les grands rôles du répertoire (Roméo dans Roméo et Juliette, Des Grieux dans Manon, Nemorino dans l’Elixir d’Amour, Rodolfo dans Bohème).
Dans 10 ans j’espère avoir chanté dans l’une des plus grandes salles : à Bastille, au MET, à Covent Garden ou à la Scala.

 

Interview réalisée en 2016
Photographie : Rémi Chapeaublanc