Ömer KOCAK ALPARSLAN
Comédien

Ömer a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études au Théâtre National de Strasbourg.

Quel est votre parcours artistique ? 
Je viens de finir ma 3ème et dernière année à l'École du TNS. Avant l'École, j’ai fait une prépa à la filature de Mulhouse par le biais du concours.
Je me suis avant tout connecté aux auteur.ices tel que : Pier Paolo Pasolini - Nazim Hikmet - Anna Akhmatova - ou encore Darwich et Aimé Césaire. J’ai navigué au travers les langues de mes contemporains, les alexandrins les tragédies grecques, des textes philosophiques ou politiques. Le texte est un pilier, une structure, un rythme, un souffle et l'élément sur lequel l'acteur peut s’accrocher pour continuer à nourrir son paysage intérieur. Au sein de ma formation, j’ai été influencé aussi par d’autres disciplines, je pense notamment aux jeux masqués, clown, musique, danse, masque neutre, théâtre documentaire, contact improvisation et tant d’autres. J’ai eu la chance de me rendre à Pise, à la Prima del Teatro – Scuola europea per l'arte dell'attore. J’y ai rencontré des acteur.ices venant d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique et découvert leur univers, leur artisanat. J’ai fait un stage avec Grace Andrews et Charlotte Monskoe, enseignantes au Guildhall à Londres. Durant ces 3 ans au sein du TNS, j’ai également travaillé au sein de projets montés par mes amis-collègues. Cela a été 3 ans de créativité et de recherche nourrissants artistiquement.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ? 
Je porte un regard et une écoute active-passive de ce qu’il y a autour de moi et de ce qu’il se passe en moi. En fin de compte le regard n’est jamais fixe, il change. Le regard est modifié par les événements, par l’actualité qui nous préoccupe. C’est comme un personnage, il n’est jamais figé. Ce que l’on nomme « personnage » ou “figure” sont constamment en mouvement, tout comme le “regard” que je porte au métier, à l’artistique et à ma carrière.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ? 
J’ai repris l’écriture d’un scénario que j’ai dûment modifié car les temps ne sont plus les mêmes. Je souhaiterais le planter pour le faire pousser et lui donner vie. D’ici 10 ans, ce serait pas mal d’avoir déjà réalisé un film et/ou mis en scène une pièce. Ce qui m’anime dans tout cela, c’est la direction et la communication avec les autres corps de métier et sans oublier la direction d’acteur.ice.s. C’est un exercice que j'apprécie parce que c’est un travail minutieux, un travail d’écoute et de partage, à régler au millimètre entre celui qui dirige et celui qui est dirigé. Je dirais que c’est à ce moment-là que l’on comprend le plus un.e acteur.ice.

Interview réalisée en 2025
Photographies réalisées en 2025 par Isabelle Chapuis