Nabil BERREHIL
Comédien

Nabil a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études à  l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Paris.

Quel est votre parcours  artistique ?
J’ai découvert le théâtre à 10 ans avec la compagnie théâtrale AKTE ; je participais alors à des ateliers théâtraux ludiques et créatifs. J’en garde de très bons souvenirs. Par la suite, j’ai continué le théâtre dans mon lycée et au conservatoire du Havre où mes professeurs, ont réveillé en moi ma passion pour l’Art. Après obtention de mon Baccalauréat, j’ai intégré le cycle d’orientation professionnelle théâtrale du Conservatoire de Rouen où j’ai appris la rigueur et l’engagement que demande un tel métier. Ma passion pour le théâtre était née. Durant ma deuxième année au conservatoire, j’ai passé les concours de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Paris. Cette école m’intéressait beaucoup par son attachement à la notion d’« Acteur-Créateur », attachement qui visait à faire de nous des acteurs complets. J’ai été admis dans cette école où, depuis octobre 2017, je suis élève de la promotion 2020 et je suis totalement épanoui.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Aujourd'hui, je porte un regard beaucoup plus réaliste sur la difficulté d’une telle profession conscient des nombreux obstacles que demande un tel métier. Je pense que l’Art, en général, est un atout majeur et une partie essentielle d’une société. La culture est une trace de notre histoire. Elle renferme de nombreux sentiments, désirs, peurs, joies… Ces derniers, s’ils ont du mal à être exprimés ouvertement dans le quotidien de nos vies, sont mis à nu sur scène et sont alors donnés aux spectateurs pour leur plus grand plaisir ou désarroi.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Il est difficile pour moi de me projeter aussi loin dans le futur. Avec une telle profession, les lendemains travaillés ne sont jamais sûrs… Je dirais cependant que depuis quelques temps, je suis très intéressé par le corps de l’acteur sur scène, parfois même plus que par le texte. Alors je dirais, pour répondre à cette question, que je me verrais bien mettre en scène des spectacles avec un engagement corporel très intense et peut être même sans texte.

 

Interview réalisée en 2018
Photographie : Céline Anaya Gautier