Lisa MESCHI
Violoniste

Lisa a reçu une bourse pour acheter un violon neuf ainsi que pour suivre son Master Orchestre à l'Université de Götegorg en Suède.

Quel est votre parcours artistique ? 
J'ai commencé l’apprentissage du violon à l’âge de 7 ans au Conservatoire Municipal de Vence, dans les Alpes Maritimes, avec Sylvie Gaglio. Étant tombée amoureuse de l'instrument, de son son et des sensations apaisantes qu'il procure quand on en joue, je ne me rappelle pas avoir eu d'autres ambitions que celle de devenir violoniste « quand je serai grande ». Cinq ans plus tard, j'ai donc intégré le Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice, dans la classe de Paul Fichter. Pour approfondir mes connaissances théoriques de la musique ainsi qu’adapter mon emploi du temps à la pratique de l’instrument, j'ai choisi de faire un Baccalauréat Musical. J’ai ensuite enchaîné sur deux ans d'études en Musicologie à La Sorbonne, tout en continuant le travail de l'instrument au conservatoire du XIIIe arrondissement, à Paris. De retour à Nice, j’ai obtenu mon DEM mention Bien et suis rentrée sur concours au Royal Northern College of Music à Manchester (Grande-Bretagne), dans la classe de Gina McCormack. Les quatre années passées en Angleterre m’ont enrichie d’expériences et de rencontres formidables, auprès de grands musiciens interprètes vraiment géniaux. Cela m’a permis de créer des liens artistiques avec des musiciens du monde entier, comme notamment avec « mon » pianiste et excellent ami, Sid Ramchander, originaire de Bahreïn, avec qui nous avons fait plusieurs récitals. Nous avons d’ailleurs pour but de continuer, dès que la distance le permettra. Ce genre de lien artistique fort vous marque à jamais ! Aujourd’hui j’habite à Lyon, enseigne, et j'ai créé un duo violon-violoncelle (Duo Bela - violoncelliste Florian Erpelding) qui a pour but d’emmener la musique classique là où elle n’est pas, dans tous les milieux possibles. Je continue de me perfectionner auprès de Laurence Ketels-Dufour et Marc Danel.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Chaque artiste a un message à faire passer et cela demande beaucoup d’énergie. Il faut parfois savoir faire beaucoup de sacrifices, de compromis avec soi-même, faire preuve beaucoup de discipline, de patience et de détermination mais cela finit toujours par porter ses fruits. Le message que j'aimerais faire passer à travers la musique classique entre autres est un message de paix et d’apaisement, car c'est ce dont on a tous besoin et ce qui rend les gens plus heureux, plus sains, et qui leur donne le sourire.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Bonne question ! La vie est constamment pleine de surprises et de rencontres, surtout quand on est dans le domaine de l’art... Cela dit je me vois bien entre répétitions et concerts de musique de chambre ou d’orchestre, enregistrements et enseignement. Développer ma propre série de concerts de musique de chambre, ainsi que ma propre « manière » d’enseigner. L’enseignement est une partie très importante du domaine de la musique classique : un enseignement sain vous donnera des artistes sains. Aujourd’hui ce n’est pas toujours le cas, et j’ai envie de me battre pour que cela change. La musique est ma passion et je ne peux pas m’empêcher de vouloir la transmettre, par tous les moyens possibles, et c’est ce que je ferai.

 

Cette interview a été réalisée en 2017
Photographie : Antonin Amy-Menichetti