Jisca KALVANDA
Comédienne

Jisca a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études au Théâtre National de Strasbourg.

Quel est votre parcours artistique ?
J'ai commencé le théâtre très jeune, à l'âge de 12 avec avec le professeur Houda Benyamina dans une petite MJC (maison de quartier) à Viry Chatillon, la ville dont je suis originaire. À ce moment, j'étais insouciante et très épanouie, j'aimais faire ce que je faisais, moi qui suis timide et réservée. J'ai ensuite intégrée l'association 1000 visages, crée dans le but de démocratiser le cinéma. J'ai joué dans plusieurs courts-métrages et un long. Le but de l'association était que chaque jeune puisse découvrir chaque métier du cinéma. Je suis donc passée par tous les postes. Mais le jeu reste ce que je veux faire. J'ai réalisé quelques courts-métrages également, dont un qui a été sélectionné au Festival Génération Court.  Puis en 2012, j'ai bénéficié du réseau 1000 visages, j'ai passé un casting : "3x Manon" réalisé par Jean-Xavier Delestrade. A cette occasion j'ai rencontré mon agent, Elise Fecamp chez Adequat, avec qui je travaille encore aujourd'hui . C'était un bon petit début pour moi, j'ai fait un long métrage "Max et Lenny" où j'avais l'un des deux rôles principaux, avec Camelia Pand'or. J'ai également eu le prix d'interprétation pour ce rôle au Festival de Saint-Jean-de-Luz. J'ai eu la chance d'être sur d'autres projets comme "Engrenages", "Sage femme" de Martin Provost ou récemment, "Divines" de Houda Benyamina. 
Malgré tout ces beaux projets, je trouve nécessaire d'avoir une vraie formation, de continuer à apprendre à être confrontée à des grands textes, à des grands auteurs. J'ai donc décidé de tenter les concours des grandes écoles. J'ai été admise au Théâtre National de Strasbourg. 

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Pour moi être comédienne, n'est pas seulement être comédienne. Je suis tous les métiers de l'univers. Aujourd'hui je suis infirmière, demain avocate et le surlendemain je suis femme au foyer. C'est, selon moi, le plus beau métier du monde et je vis chaque instant. Chaque jour ne se ressemble pas,  je ne pouvais pas rêver mieux et pour avoir ce luxe il faut bosser, il n'y a pas de secret ou de potions magiques, il n'y a que le travail qui paie. 

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Dans 5 ans ou dans 10 ans, je me vois vivre de mon métier, être épanouie dans ce que j'entreprends.

 

Interview réalisée en 2018
Photographie : Céline Anaya Gautier