Guillaume DE FONTENAY
Réalisateur

Guillaume a reçu une aide à l'écriture pour son prochain long métrage.

Quel est votre parcours artistique ?
J’ai d‘abord été passionné de théâtre, débuté en tant que technicien, puis comme assistant metteur en scène de Gilles Maheu avec Carbone 14. J’ai ensuite fondé ma compagnie de théâtre, Ex-Voto. Et puis j’ai compris que je voulais faire du cinéma pour sortir de certaines contraintes inhérentes au théâtre. J’ai appris le métier en travaillant et en devenant finalement réalisateur de campagnes publicitaires en Amérique et en Europe. Le Musée des Beaux-Arts de Montréal m’a confié la scénographie de l'exposition Andy Warhol Live. Entre théâtre, scénographie, direction artistique et au travers de la publicité, j’ai développé une grammaire visuelle minutieuse et rigoureuse afin de répondre spécifiquement et le mieux possible à chacun des projets sur lesquels je travaille. Après avoir réalisé deux courts métrages, je me suis attelé en 2005 à mon premier long métrage Sympathie pour le diable. Une coproduction majoritaire française avec le Canada. Le tournage a finalement commencé en février 2018. Sympathie pour le diable a été entièrement tourné à Sarajevo.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Cela nous a pris 14 ans pour monter Sympathie pour le diable. Nous avons écrit le scénario avec la collaboration de Paul Marchand jusqu’en mars 2009. Puis ça a été la valse pour trouver les bons partenaires et pour réussir à réunir un budget minimal autour d’un sujet peu séduisant pour la plupart de nos interlocuteurs. Dans ces circonstances, je ne peux que dire que c’est un milieu extrêmement difficile et de plus en plus difficile ; qu’il faut s’armer de patience et de persévérance pour réussir à s’exprimer ; que bien sûr tout y est en mutation ; que j’y aie fait des rencontres importantes de gens qui sont absolument passionnés de cinéma. Ces moment-là sont comme des fêtes de famille où l’on se retrouve autour d’une histoire et d’un amour commun pour le 7e art.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J’espère de tout cœur que j’aurai le privilège immense de pouvoir travailler sans relâche avec des gens sensibles et intelligents sur des sujets passionnants et pertinents.
« Le rêve d’un monde meilleur, même si le rêve est obscène et turbulent. » *
 *Paul Marchand, Sympathie pour le diable, Édition Stock

 

Interview réalisée en 2020
Photographie : Kamila K.Stanley