Elan BEN ALI
Comédien

Elan a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études au Théâtre National de Strasbourg.

Quel est votre parcours artistique ?
J’ai débuté le théâtre en terminale au Lycée Jacques Brel, à La Courneuve, avec l’option théâtre au bac. J’ai tout de suite aimé, car tout ce qui touche à l’artistique m’intéresse, à l’époque je rappais aussi et j’ai trouvé un lien entre les deux arts. J'ai donc voulu continuer dans cette voie là. Rap ou théâtre, peu importait, je voulais être sur scène. Après avoir obtenu mon BAC L, je n’ai pas poursuivi d’études, j'ai choisi de me professionnaliser dans le milieu du théâtre. Je répondais à des annonces pour jouer avec des compagnies amateures, jusqu’à tomber sur l’annonce du Théâtre National de La Colline pour le programme 1er Acte. J’ai participé à cet atelier, en 2016, pour le 2ème volet. C’est un programme qui s’adresse aux jeunes comédiens issus de la diversité et qui a pour but de diversifier davantage les plateaux de théâtre. Pendant 6 mois environ, on rencontre des professionnels du théâtre et on travaille avec eux. J’ai notamment travaillé avec Stanislas Nordey, Véronique Nordey, Stéphane Braunschweig, Caroline Guiela Nguyen, Blandine Savetier... ce qui m’a permis de me former. Dans la foulée, j'ai pris des cours avec la classe théâtre, créée par l’Association 1000 Visages, puis l’année suivante, en 2017, j'ai décidé de passer les concours des Grandes Écoles de Théâtre, notamment le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris ( CNSAD ) et le Théâtre National de Strasbourg  (TNS ) j’ai été reçu aux deux écoles et j’ai choisi d’aller au TNS.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Maintenant que je suis dans une école nationale, je me sens davantage responsable, parce que je suis arrivé à un moment de l’histoire du théâtre où il y a beaucoup de choses qui changent. Je veux participer à cela, je veux être un acteur actif du métier.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Je me vois vivre de ma passion, alterner entre tournages et représentations dans les plus grandes salles de théâtre du monde, en compagnie de mes amis avec lesquels j’ai commencé le théâtre et qui sont actuellement dans les écoles de théâtre comme moi. Puis donner des Master Class aussi, la passation est très importante pour moi.  S’il n’y avait pas eu des gens passionnés qui ont eu le désir d'enseigner, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui.  

 

Interview réalisée en 2018
Photographie : Céline Anaya Gautier