Chloe SINDERA et Oihan INDART
Danseurs

Chloé et Oihan ont obtenu une bourse pour intégrer la compagnie de danse Elirale.

Portrait de Chloé Sindera
Quel est votre parcours artistique ?
J’ai commencé mon parcours artistique à l’âge de 7 ans. Après avoir obtenu mon diplôme d’étude chorégraphique, à dominante classique, au Conservatoire Maurice Ravel Côte Basque, j’ai intégré des centres de formations professionnelles tels que le Junior Ballet d’Aquitaine à Bordeaux et le centre Gillet-Lipszyc à Biarritz. Pour compléter mes compétences, je suis rentrée au Pôle d’Enseignement Supérieur Musique et Danse de Bordeaux pour valider les U.V d’histoire de la danse, d’anatomie et de musique, tout en continuant mon apprentissage de la danse dans la cellule chorégraphique du Conservatoire Jacques Thibaud de Bordeaux, en dominante contemporaine. En parallèle à ces formations, j’ai eu l’opportunité de travailler avec différents chorégraphes et danseurs reconnus tel que Paco Decina, Dominique Brun, Mathilde Froustey. En juin 2015, j’ai rejoint la compagnie EliralE, soutenue par le fonds de dotation Porosus, qui m’a permis, entre autre, d’être sur les planches d’Avignon pour une reprise de rôle du spectacle Ninika. Une première expérience très enrichissante dans le monde professionnel.
Tout au long de l’année 2015 et 2016, j’ai travaillé avec diverses compagnies, comme le chorégraphe Neopost Foofwad pour une performance présentée lors du festival Le Temps d’Aimer La Danse (Biarritz). En partenariat avec la compagnie EliralE, j’ai également travaillé sur une collaboration avec la compagnie Les Cailloux Sauvages de Bordeaux, où par le biais de laboratoires de recherche nous avons créé une pièce (Abitabli), qui alliait le chant, la danse, la musique et le langage des signes. Nous avons eu la chance, tout au long de l’année, de pouvoir nous produire en public de nombreuses fois dans des résidences de créations (Oa-Huetak) ou des reprises de rôles (Satie-ka). Nous avons également eu la possibilité de mener des actions de sensibilisation auprès de notre public, j’ai ainsi pu transmettre mes connaissances artistiques auprès d’enfants et d’adolescents dans le cadre d’ateliers chorégraphiques.  Je suis actuellement en train de travailler, avec la compagnie EliralE, sur la création de nouveaux projets dont les sorties sont prévues fin 2016 courant 2017.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
La danse est une activité très exigeante, qui réclame énormément de travail et un grand dévouement. Par la danse, il est possible d’exprimer, de recevoir et de transmettre n’importe quelle émotion. C’est comme s’exprimer autrement qu’avec des mots. La danse est pour moi libératrice, unique et me fait sentir vivante. C’est un besoin, une nécessité. Enfin, la danse n’est pas une pratique figée, elle se transforme, évolue à travers un processus historique et culturel.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Pour le présent je vis ma passion, la danse, je crois et j’espère que cette passion m’offrira des opportunités pour le futur.

Portrait d'Oihan Indart
Quel est votre parcours  artistique ?
Mon parcours artistique commence à Saint-Etienne de Baigorri, petit village du Pays basque, où j'ai intégré, à l'âge de cinq ans, le groupe "Arrola" en danses traditionnelles et l'école de musique où j'ai commencé à apprendre l'accordéon diatonique à six ans. Ensuite, en arrivant à Bayonne pour pousuivre mes études, j'ai pu rejoindre à quatorze ans le conservatoire régional Maurice Ravel pour suivre des cours de solfège et entrer, plus tard, en cursus de musiques traditionnelles. A l'âge de dix-sept ans, j'ai découvert la danse de manière plus large en participant à plusieurs créations semi-professionnelles avec les compagnies Bilaka, Getaria, Zarena Zarelako et Maritzuli. Enfin, j'ai intégré la compagnie EliralE, soutenu par le fonds de dotation Porosus, en auditionnant en janvier 2015. Ma première expérience de scène, avec la compagnie, a été le Festival d'Avignon, en reprise de rôle pour le spectacle Ninika au théâtre Golovine. J’ai alors découvert l'exigence de ce festival (les représentations, les parades, le tractage, l'endurance physique, la durée du festival), et le monde du spectacle vivant, avec des noms tels que Prejlocaj et Hofesh Shechter.  En septembre, j’ai participé à un projet du festival Le Temps d'aimer la danse avec le chorégraphe Neopost Foofwa pour une performance. J’ai par la suite participé à la collaboration entre EliralE et la compagnie bordelaise Les cailloux sauvages pour une pièce jeune public Abitabli Biribil. La pièce Satie-ka du répertoire de la compagnie EliralE a aussi été l'occasion de me confronter à différents publics (crèche, maison de retraite, ...), ce qui a été très formateur. J'ai aussi eu l'opportunité de prendre part au projet Xihiko pour lequel j'ai suivi le processus de création.  En complément de ces temps de création et de diffusion, j’ai mené des actions de médiation auprès de publics cibles. Enfin, les projets de création Oa-Huetak, Bihotz2 et Artha dans lesquels j’évolue me seront bénéfiques.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Après une année d'immersion dans la profession de danseur, je continue de penser que la danse est une discipline très exigeante qui demande un travail et une recherche continue aussi bien au niveau physique que psychologique, et ceci comble paradoxalement le musicien que je suis.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J'espère que j’aurai vécu, dans 5 ans, encore plus d'expériences de formation et de scène afin d'atteindre, dans dix ans, une maturité qui me permettra de jouir du plaisir d'être interprète au delà d'une exécution classique de danseur. 

 

Interviews réalisées en 2015
Photographie : Emile Arfeuil