Chloé DABERT
Metteuse en scène

Chloé a reçu une aide à la production pour son spectacle L’abattage rituel de Gorge Mastromas.

Quel est votre parcours artistique ?
Je me suis formée au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris, j’y ai réalisé ma première mise en scène « Passionnément, le coup engendre le couteau » d’après un montage de poèmes de Ghérasim Luca. J’y ai aussi rencontré Joël Jouanneau, qui a beaucoup influencé mon rapport au Théâtre. Après ma sortie du Conservatoire en 2002, j’ai travaillé un peu au théâtre en tant que comédienne, puis j’ai eu l’opportunité d’approfondir mes connaissances sur les écritures contemporaines, dans le cadre d’ateliers avec le CDDB-Théâtre de Lorient, où je suis intervenue pendant 8 ans avec des lycéens et des étudiants. Le Théâtre de Lorient m’a accompagné jusqu’en 2016, ce fût une très belle aventure qui m’a permis de prendre confiance dans mon travail de metteure en scène. En 2013, j’ai mis en scène le spectacle « Orphelins », à Lorient, où j’ai fondé la compagnie Héros-limite avec le comédien Sébastien Eveno. En 2014, nous avons remporté le prix du Jury du Festival Impatience, co-organisé par le Centquatre-Paris, le Théâtre du Rond-Point et Télérama, cela nous a donné beaucoup de visibilité et nous à ouvert de nouvelles perspectives et de nouveaux partenariats. Depuis, j’ai créé le spectacle « Nadia C. » d’après « la petite communiste qui ne souriait jamais » de Lola Lafon, en partenariat avec la Comédie Française, au Centquatre-Paris où je suis artiste associée. « L’abattage rituel de Gorge Mastromas » sera créé en Mars 2017 au Quai à Angers où je suis également artiste associée cette saison. La compagnie est aussi en résidence à l’espace 1789 de Saint-Ouen depuis 2015.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Il est de plus en plus difficile de ne pas se demander à quoi ce que nous faisons peut bien servir. C’est peut-être pour ça que la notion de troupe, de collectif, est plus présente que jamais, et que des formes étonnantes s’inventent et cherchent à s’adapter à un environnement en constante mutation. Les collaborations avec d’autres disciplines sont de plus en plus nombreuses et donnent des choses magnifiques. L’ouverture et le besoin de construire ensemble semblent peut-être pouvoir donner du sens à tout ça.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J’espère pouvoir développer le travail de la compagnie avec l’équipe actuelle le plus longtemps possible en Bretagne et ailleurs.

 

Interview réalisée en 2016
Photographie : Rémi Chapeaublanc