Antonin AMY-MENICHETTI
Photographe

Antonin a réalisé les portraits des talents soutenus par Porosus en 2017.

Quel est votre parcours artistique ?
Intrinsèquement lié à la vie et à ses expériences. Je suis tombé dedans quand j’étais petit, dans une famille d’artistes. Je n’ai jamais grandi mais j’ai continué à faire de l’art comme un enfant : librement.  J’ai, un jour, assemblé quelques morceaux de papier collés sur une feuille et de là est née une révélation : on peut exprimer tant avec si peu ! Je ne sais pas si on peut parler de parcours, je dirai plutôt une étendue qui va de ce jour, de mes 14 ans, à la réalisation de mon dernier clip, en passant par les beaux arts, les collaborations avec de grands artistes (toujours un peu controversés : Jean Marc Bustamante, Tunga, Claude Lévèque, Mounir Fatmi), puis ma deuxième place au concours Opline Prize et le fait que je sois sélectionné par The Young Ones comme étant l’un des 52 photographes à suivre dans le monde. Une joie qui donne envie de continuer. Je suis plasticien, sculpteur, photographe et réalisateur, une activité tentaculaire et exploratoire. Aujourd’hui, je regarde la lumière.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Il est sidérant qu’après 32.000 ans d’histoire de l’art, les artistes arrivent toujours à nous surprendre, mettre de la lumière dans les failles, nous montrer leurs gouffres et leurs sommets. Je suis artivore, adore les images et le cinéma et plus encore la sculpture contemporaine. N’oublions pas que la culture est le coeur de toute civilisation et qu’il faut en prendre soin, y apporter son aide, sa pierre à l’édifice. 

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Dans cinq ans, je présenterai ma première oeuvre immatérielle, toucherai le sens, explorerai les sensations, vectoriserai les émotions, emmagasinerai du vécu rejaillissant pour faire vibrer encore un peu quelques esprits assoiffés et curieux. Dans 10 ans, ma barbe aura atteint mes pieds. Je me glisserai dans l’interstice, entre les songes et réaliserai des films sans écrans, directement branchés sur le cerveau du monde.

 

Interview réalisée en 2017
Photographie : Antonin Amy-Menichetti